Publié le : Dernière Mise à jour : 04.08.2017Par : Caroline HelfterLecture : 1 min.
A l’heure où l’adaptabilité des individus est considérée comme une condition, si ce n’est suffisante, du moins nécessaire à leur insertion, cette capacité à virer de bord doit être correctement accompagnée, estime Jean-Jacques Decaillon, consultant en pratiques sociales. De son expérience de la relation d’aide dans des situations de rupture, l’auteur a tiré la conviction que ce qui se joue alors pour la personne n’est que rarement pris en compte. « Un objectif “matérialisable” qu’il est urgent d’atteindre » s’impose souvent aux protagonistes, au détriment d’une réflexion sur le cheminement personnel pouvant permettre à l’usager d’atteindre un résultat adapté. Plutôt que d’éluder les questions sur les retentissements potentiels d’un conflit ou d’un changement d’orientation, il s’agit de travailler sur la manière dont les gens s’approprient leur rupture. « Suite à la fermeture de l’entreprise où elle travaillait depuis 28 ans, Mme X, 49 ans, a perdu son emploi et, après quatre ans de chômage, elle est aujourd’hui au RSA » : pour Jean-Jacques Decaillon, la logique quasiment mathématique de cette approche a pour effet de détourner la personne d’une véritable réflexion sur ses attentes…
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