Publié le : Dernière Mise à jour : 30.12.2017Par : É.V.Lecture : 1 min.
Quelques tables collées les unes aux autres, des chaises de jardin en plastique, des consoles de jeu reliées à de vieilles télévisions… La salle de l’atelier BD est, chaque semaine, le point de chute d’une poignée de jeunes aux parcours chaotiques. Des types « blindés, blasés, blessés, bridés » : des mineurs enfermés à la maison d’arrêt de Gradignan (Gironde). Bast, dessinateur, a été mandaté par le service pénitentiaire d’insertion et de probation (SPIP) pour diriger des ateliers « sans obligation de résultat ». Pendant quatre ans, il a animé dans cet établissement des séances ouvertes à quatre ou cinq détenus, tous volontaires et disponibles pour dessiner – « enfin, en principe ». Le SPIP lui demande « de rester neutre, de ne pas participer aux débats et de réserver son sens critique aux seuls dessins réalisés sur place ». Mais également « de créer un climat de confiance, de convivialité et d’échanges avec une population en manque de repères et d’affection ». « Et ça, ben c’est compliqué », commente Bast, dans le roman graphique En chienneté, sous-titré Tentative d’évasion en milieu carcéral, qui retrace son expérience.Au fil des séances – présentées par chapitres datés –, Bast doit…
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