Publié le : Dernière Mise à jour : 02.08.2017Par : Caroline HelfterLecture : 1 min.
A quoi se mesure la réussite d’un placement ? A un retour à domicile ? A la qualité des résultats scolaires de l’enfant ? Se gardant de toute réponse univoque, Emilie Potin, docteure en sociologie, invite à réfléchir à cette question à partir de la trajectoire de neuf adolescents ou jeunes majeurs qu’elle a reconstituée avec les principaux intéressés : les jeunes eux-mêmes, leurs parents et familles d’accueil, ainsi que les professionnels référents de leur situation. Adossés à un vaste travail d’enquête au cours duquel la sociologue a analysé 350 dossiers d’enfants pris en charge par l’aide sociale à l’enfance, ces récits de placement illustrent, pour l’auteure, trois parcours types en protection de l’enfance : celui des enfants « placés », « déplacés » ou « replacés ». Les premiers, confiés avant l’âge de 10 ans, ont connu un placement long. Grâce à cette continuité, les jeunes ont vécu positivement leur placement et ont tissé des liens forts avec leur famille d’accueil, qui est progressivement devenue leur « vraie » famille. Les enfants « déplacés », en revanche, n’ont pas eu de conditions d’accueil pérennes : passés de familles d’accueil en foyers sans revenir chez leurs parents,…
La suite est réservée aux abonnés
Accédez en illimité à nos contenus et à nos newsletters thématiques