Publié le : Dernière Mise à jour : 18.09.2017Par : É.V.Lecture : 1 min.
Le livre se présente comme un cahier d’écolier. Quinze pages, d’une écriture régulière, en farsi. Jointe en annexe, une traduction permet de comprendre qu’il s’agit du récit d’une odyssée contemporaine : le voyage chaotique de Jawad, jeune migrant afghan, de Kaboul à Paris, à travers l’Iran, la Turquie, la Grèce. Quelques pages plus loin, sont reproduits des extraits du cahier de vocabulaire d’un autre migrant, Mansour. A travers le lexique, on voit qu’il apprend à traduire des termes particulièrement utiles pour lui, comme « dangereux », « Je cherche un travail » ou « Merci beaucoup pour votre aide ». Entre ces lignes écrites à la main, les photos de Mathieu Pernot prennent toute leur force. Une image d’une revue associative se trouve à l’origine du travail de ce photographe, celle de quatre corps allongés à même le sol dans une forêt du nord de la France. « La légende indiquait qu’il s’agissait d’Afghans, probablement épuisés, qui se reposaient à l’abri des regards indiscrets. C’était une image violente, une photographie de guerre. Les corps paraissaient morts et leur façon d’occuper l’espace semblait annoncer la figure tragique du charnier », dit-il. Alors, en 2009, Mathieu Pernot…
La suite est réservée aux abonnés
Accédez en illimité à nos contenus et à nos newsletters thématiques