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August hors du monde

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Des années durant, les proches d’August Geiger lui ont « seriné qu’il devait se ressaisir ». Que les journées passées à jouer aux cartes, assis devant la télévision, à regarder dans le vide, ne pouvaient tenir lieu de quotidien pour un homme qui s’était toujours montré intelligent et besogneux. « Comme notre père avait toujours eu tendance à l’individualisme, nous eûmes tôt fait de mettre ses absences sur le compte d’un désintérêt croissant pour le monde qui l’environnait », se souvient son fils, Arno. Jusqu’à cette révélation qui, soudain, projeta une autre lumière sur les agacements réciproques, les insupportables marottes et les incompréhensions accumulées : le père souffrait de la maladie d’Alzheimer. Un parcours sinueux, de crises en périodes de calme, que l’écrivain autrichien Arno Geiger raconte dans un roman qui tient davantage de la littérature que du énième témoignage sur la maladie. Avec la perte d’un portrait jauni, représentant August en jeune soldat hâve et amaigri, à la sortie de la guerre, le fils saisit brutalement que ce n’est « pas seulement cette photo qui [a] rejoint les décombres, mais la connaissance même que [son] père [a] de son passé ». « L’expression d’accablement…
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