Publié le : Dernière Mise à jour : 26.07.2017Par : C. D.Lecture : 1 min.
La traversée qui donne son titre à la pièce de théâtre, c’est un voyage initiatique, celui de l’enfance à l’âge adulte ; mais c’est aussi un périple éprouvant qui conduit une fillette de son pays natal sans avenir jusqu’à l’Eldorado occidental. Nour vit avec Youmna, belle, bonne, douce – et sourde –, qui l’élève seule depuis que la mère de Nour a décidé de partir pour « aller se construire un avenir meilleur ». Ensemble, Nour et Youmna inventent leur propre langue, une langue de signes, de caresses et de journées passées dans leur toute petite maison, depuis que l’école a été interdite aux filles. Mais un jour, la mère de Nour écrit. Elle est prête. Prête à recevoir sa fille dans ce pays lointain où son enfant « mangera à sa faim ». Elle a tout organisé. Commence alors pour Nour un long voyage, de bus en passeurs, d’hommes en armes en cachettes. « Celle que je vais rejoindre a dû imaginer que je voyagerais comme une princesse. La vérité, c’est que je voyage comme une pastèque », raille-t-elle en se courbant pour se glisser dans une camionnette. Au bout du périple, un foyer de l’enfance, des procédures administratives – « Heureusement qu’ils ne nous font pas une radio du cerveau, avec…
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