Publié le : Dernière Mise à jour : 04.08.2017Par : Clémence DellangnolLecture : 1 min.
« Etre une fille, c’est être née avec des problèmes », résume Sarah, 17 ans, adolescente de Saint-Denis. « Un garçon, il peut tout faire. La fille… impossible », soupire en écho Moufida, 16 ans, jeune fille d’un quartier nord de Marseille. Et Farah, 13 ans, tout juste entrée dans la puberté, de confier ce regret qui étreint le cœur : « C’est un peu injuste. On n’a vécu que 12 ans à jouer avec les garçons, et après on sera opposés. Avant, on était en train de courir avec eux, maintenant, on fait que d’être assise. C’est fini. Ça y est. » Avec Les roses noires, Hélène Milano donne la parole à une quinzaine de jeunes filles des cités. Puberté, rapport au corps, aux garçons, au langage, au centre-ville, aux « bourgeois »… Chacune témoigne de son quotidien, dans toute sa complexité, de ces « réalités, ressentis et stratégies » incroyablement proches, malgré l’éloignement géographique. « Elles étaient très heureuses de savoir que je posais les mêmes questions à toutes les filles, raconte la réalisatrice. En même temps qu’elles livraient une parole pas si facile à confier, elles sentaient qu’elles étaient plusieurs à le faire en même temps. » Quand les lumières se rallument, on se prend à…
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