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Identités d’exception

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C’était un carnet. Un tampon tous les trois mois, une demi-page par tampon. Des pages et des pages. Tel un passeport avec ses visas, le carnet était couvert de tampons pas forcément exotiques, le plus souvent celui de la gendarmerie du coin. Il existait depuis 1912, dans le cadre d’une loi visant à contrôler le commerce ambulant. Il s’appelait alors « carnet anthropométrique d’identité ». En 1969, il est devenu « carnet de circulation ». Il donnait aux gens du voyage un « statut d’exception » absolument pas enviable. Depuis le 5 octobre, la loi de 1969 a été partiellement censurée par le Conseil constitutionnel (1) et le carnet de circulation abrogé. L’occasion de se plonger dans l’histoire de ce document qui catégorisait les « nomades » et comportait des renseignements extrêmement précis sur leur vie : leur généalogie, leurs empreintes digitales, les mesures des différentes parties du corps, des photographies de face et de profil… Raphaël Pillosio, réalisateur de documentaires sur l’internement des gens du voyage pendant la Seconde Guerre mondiale, a fouillé dans les archives des préfectures afin de retrouver des carnets anthropométriques. Il a restitué des photocopies de ces documents…
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