Publié le : Dernière Mise à jour : 02.08.2017Par : Clémence DellangnolLecture : 1 min.
Née Marc de parents qui lui vouaient « un mépris et une haine » constants, Marie Edith Cypris a 18 ans lorsque, après avoir quitté un apprentissage en boulangerie qui tenait de l’esclavage, elle découvre, dans une boîte de Saint-Germain-des-Prés où elle a atterri, un spectacle de travestis. « Je trouvais d’emblée du lien avec les séances de travestissement que je pratiquais avec les fringues de ma mère dès qu’elle partait en courses, écrit-elle. Sauf que, derrière ce qui pouvait paraître le jeu d’un gosse de 12 ans, se tenait en toile de fond toute mon histoire. » Commence alors un véritable parcours du combattant, à la recherche de sa véritable identité, qui la mène d’expériences marginales – travestissement, prostitution – en tentatives de normalisation – une parenthèse hétérosexuelle de plusieurs années –, jusqu’au long et douloureux protocole médico-légal qui la conduira, au bout de dix ans, « engloutie dans l’intense douleur de l’absence de tout lien », à la transformation médico-chirurgicale. Point d’orgue de cette conversion du DJ du Paris interlope en aide-soignante attentionnée : l’établissement d’un nouvel état civil. « Mon sexe personnel est devenu social, mais aussi administratif »,…
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