Publié le : Dernière Mise à jour : 01.08.2017Par : Eléonore VariniLecture : 2 min.
En dehors des films de Tony Gatlif, qui sont des fictions, peu de réalisateurs nous ont fait pénétrer dans l’univers des Manouches. Le projet initial de Bruno Le Jean était musical – produire un documentaire sur des musiciens de jazz manouche et rendre hommage à Django Reinhardt – mais, au fil des cinq années de tournage aux côtés d’Angelo, de Moreno, de Ninine et de Tchavolo, Les fils du vent se sont transformés en un portrait de la communauté manouche. Outre leur amour de la nature, leur vie familiale très riche et leur attachement quasi charnel à leur caravane, les Manouches partagent avec le spectateur les problèmes qu’ils rencontrent dans leur quotidien en France. Alors qu’ils se disent « fiers d’être français », ils sont las de devoir faire valider leur carnet de circulation tous les trois mois et ont du mal à comprendre l’adulation qu’ils suscitent sur scène et le rejet qu’ils subissent dans les rues de la part des gadjé. Le sujet n’est pas abordé sous l’aspect politique mais sociologique, afin de mieux appréhender leur mode de vie, leurs difficultés pour trouver un emplacement ou tout simplement de l’eau. Devant ces obstacles, Moreno a d’ailleurs renoncé à la vie en caravane…
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