Publié le : Dernière Mise à jour : 03.08.2017Par : É. V.Lecture : 2 min.
L’orphelinat, la famille d’accueil, l’hospice, la Légion étrangère, la prison, la rue, les squats, les accueils de nuit, l’hôpital psychiatrique, la cure de désintoxication, Paris, Marseille, Madagascar, Djibouti… Romuald Le Doze est passé par là. Au centre de son univers, pendant une grande partie de sa « vie ratée » : l’alcool. A chaque fois qu’il trouvait un travail (dans des imprimeries, en tant que vigile, déménageur ou chaudronnier), il le perdait immanquablement à cause de ses absences. Les cuites l’empêchaient de se lever le matin. Quand il faisait la manche, pour laquelle il était plutôt doué – « Ivre ou pas, je marchais droit et avais toujours une blague ou un sourire » –, toutes les pièces qu’il collectait étaient destinées à se payer un litron. Dans son autobiographie au titre poétique Je n’entendais plus les oiseaux, il écrit même : « L’alcool était ma famille. » « Je buvais tant de rosé mélangé à du jus d’orange que le midi je n’avais plus besoin de me nourrir et le soir, je me débrouillais, étant à moitié dans les nuages, avec une baguette de pain. » Mais s’il publie aujourd’hui ses mémoires, c’est qu’il va mieux.A 62 ans, il touche l’allocation aux adultes handicapés,…
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