« Le Crédit municipal assure une fonction de refuge face aux crises sociales »
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Publié le : Dernière Mise à jour : 03.08.2017Par : JÉRÔME VACHONLecture : 6 min.
« Ma tante », le « clou », le mont-de-piété, autant d’appellations qui désignent un mode de crédit très ancien : le prêt sur gage. A Paris, le Crédit municipal prête ainsi de petites ou de fortes sommes depuis plus de trois cents ans. Loin d’être démodé, il a vu, avec la crise, sa fréquentation fortement augmenter. Houda Laroussi, sociologue, consacre un ouvrage à cette institution et à sa clientèle.
Pourquoi avoir mené cette recherche sur le Crédit municipal de Paris (CMP) ?Bernard Candiart, son directeur général, m’a proposé de réaliser une recherche sociologique sur le prêt sur gage. Dans un contexte de forte augmentation de la clientèle, sur fond de crise économique et sociale, il s’agissait de cerner la typologie des personnes faisant appel à cette institution.Quand le CMP est-il né ?Le mont-de-piété – son appellation originelle – a été créé en 1637 à l’initiative du journaliste et médecin Théophraste Renaudot (1). Il s’agissait alors de combattre l’usure, c’est-à-dire le prêt d’argent pratiqué à des taux atteignant parfois plus de 100 %. Ce sont d’ailleurs les usuriers qui ont obtenu la fermeture de l’institution en 1644, et elle n’a rouvert…
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