Publié le : Dernière Mise à jour : 15.09.2017Par : CLÉMENCE DELLANGNOLLecture : 1 min.
Sophie Leclercq retrace la vie de sa famille confrontée à l’autisme profond de son jeune frère. Son point de vue de sœur permet d’appréhender la souffrance des proches.
Sur les vieilles photos de famille, le petit Denis arbore le visage souriant et le regard malicieux des garçonnets de son âge. Dans la rue, les passants ne manquent jamais de remarquer cet angelot à la frange blonde. Ses parents, ses frères et sœurs, eux, voient tout autre chose : un regard vide, absent au monde, un animal sauvage qui se gifle le visage, hurle, sa seule présence physique dégageant « une sorte d’électricité ». Denis est un autiste profond. Un enfant qui ne parle pas, ne manifeste jamais le moindre sentiment, avale des cailloux, et dont la colère, devenu adulte, ne semble avoir aucune limite. Pour sa famille, la vie quotidienne est « un calvaire », « un enfer lent, monotone, répétitif et sans dialogue ». Cette expérience éprouvante, Sophie Leclercq la raconte sans fausse pudeur depuis sa place de sœur dans Mon frère, cet étranger. « Dans le cadre du handicap, on parle des parents, on ne parle jamais des frères et sœurs, écrit-elle. Et pourtant… Mes parents ont…
La suite est réservée aux abonnés
Accédez en illimité à nos contenus et à nos newsletters thématiques