Publié le : Dernière Mise à jour : 02.08.2017Par : SANDRA MIGNOTLecture : 11 min.
Les professionnels de l’unité de psychopathologie périnatale de l’hôpital Delafontaine, à Saint-Denis, voient croître le nombre de femmes enceintes et de jeunes accouchées en situation d’errance. L’établissement et son service social se sont adaptés à leur prise en charge, mais l’insuffisance des solutions d’accueil à la sortie de la maternité est criante.
Paniqué, les larmes aux yeux, un homme débarque en cette fin de matinée dans l’unité de psychopathologie périnatale (UPP)(1) de l’hôpital Delafontaine, à Saint-Denis (Seine-Saint-Denis). Sarah Stern, la pédopsychiatre qui dirige l’unité, le reçoit presque immédiatement. Il est originaire du Sri Lanka, et le médecin suit son épouse qui a accouché ici il y a un an. Elle est atteinte d’une dépression. Avec ses trois enfants, le couple, qui a vu sa demande d’asile refusée et ne dispose plus d’aucun titre de séjour, vient d’être mis à la rue. La pédopsychiatre est très inquiète : « Vous devez appeler le 115 », insiste-t-elle, avant de traduire (l’homme ne parle pas français, tout juste quelques mots d’anglais), puis d’inscrire le numéro sur une feuille de papier. Il est déjà 13 heures. « Faites-le.…
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