Publié le : Dernière Mise à jour : 28.08.2017Par : F.R.Lecture : 4 min.
Sociologue du travail au Centre d’études et de recherches sur les qualifications à Marseille, Pierre Roche, qui développe une approche clinique, a accompagné le groupe « Questions de réseaux ». Pour lui, l’éthique autorise les travailleurs sociaux à construire une intervention aidante auprès des jeunes impliqués dans les trafics de drogue.
Qu’est-ce qui caractérise, selon vous, l’approche des intervenants sociaux engagés dans la démarche initiée par « Questions de réseaux » ?Ces professionnels ont fait le choix de la proximité avec ces jeunes impliqués dans des trafics et mis à la marge. Ils auraient pu être dans le déni ou le rejet, détourner le regard. Ils ont préféré continuer à travailler avec eux, malgré les difficultés : celle de construire un rapport de confiance alors que règne la loi du silence, de contrebalancer des modèles identificatoires plutôt favorables aux dealers, de sortir de l’angle laxisme-répression habituel, de ne pas camper sur des postures défensives… Il y a déjà là, à mon sens, une dimension éthique forte. Une éthique de la fidélité. Pour eux, il s’agit, en effet, de ne pas lâcher sur l’essentiel, de respecter l’ordonnance…
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