Publié le : Dernière Mise à jour : 07.08.2017Par : ÉLÉONORE VARINILecture : 1 min.
Pendant neuf ans, dans les années 1960, les parents de Daniel Blancou ont été instituteurs dans un camp de harkis du Gard. Le dessinateur plonge avec eux dans ce passé, vu sous un nouveau jour.
Daniel Blancou a entendu parler depuis son enfance du camp de harkis de Saint-Maurice-l’Ardoise, sur la commune de Saint-Laurent-des-Arbres (Gard). Pendant neuf ans, ses parents y ont exercé leur métier d’instituteurs. C’est même là qu’ils se sont rencontrés, dans les années 1960. Trente-cinq ans plus tard, le dessinateur leur a demandé de raconter leurs souvenirs et de se rendre, avec lui, sur ces lieux aujourd’hui démolis. C’est ce retour, et non un savant exposé sur l’histoire des harkis, que l’on retrouve au fil des 140 pages de la bande dessinée Retour à Saint-Laurent-des-Arabes. A travers le vécu du couple Blancou, chaque jour au contact des familles et des enfants harkis, on comprend que le camp était comme une « réserve d’Indiens » : on y casait des gens censés rester libres de leurs mouvements, sauf que cette liberté ne s’appliquait qu’à un espace fortement délimité ! Les harkis, qui avaient lutté au côté de la France pendant la guerre d’Algérie,…
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