« LA CIGARETTE EST SOUVENT LA DERNIÈRE COMPAGNE DES PERSONNES PRÉCAIRES »
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Publié le : Dernière Mise à jour : 03.08.2017Par : É. V.Lecture : 3 min.
Alors que les pouvoirs publics luttent contre le tabagisme, « fléau sanitaire », depuis bientôt 40 ans, ces efforts n’ont pas eu le résultat escompté : si l’on fume moins chez les cadres, ce n’est pas le cas parmi les populations précaires. Patrick Peretti-Watel, sociologue à l’Institut national de la santé et de la recherche médicale (Inserm), publie une enquête sur ce sujet (1).
Pourquoi vous être intéressé à « la cigarette du pauvre » ?La lutte contre le tabagisme est l’une des priorités de santé publique en France comme dans la plupart des pays développés. Une autre priorité est la réduction des inégalités sociales de santé. Or on se rend compte qu’en augmentant le prix des paquets, en interdisant la vente aux mineurs et de fumer dans les lieux publics et en lançant des campagnes médiatiques antitabac de plus en plus musclées, l’écart se creuse entre les classes sociales : le tabagisme a baissé chez les cadres et, dans une moindre mesure, chez les ouvriers, alors qu’il a augmenté parmi les chômeurs. Environ un tiers des adultes fument en France, mais c’est le cas de plus de 50 % des personnes sans emploi !…
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