Publié le : Dernière Mise à jour : 03.08.2017Par : É. V.Lecture : 1 min.
En 35 récits, la psychiatre Anne-Marie Merle-Béral relate sans fard cinq ans de la vie d’un vieil homme dans une maison de retraite.
Il y a deux protagonistes : « le père », qui vit en unité de soins de longue durée, et « la fille », qui lui rend visite régulièrement. La narratrice, quant à elle, est extérieure et relate ce qui se passe au long des cinq années d’institutionnalisation du vieil homme. Parfois, en maison de retraite, il y a des morts, une canicule, des résidents qui perdent leur pantalon en plein milieu de la salle à manger, des fêtes qui rythment les mois et les semaines. Mais, souvent, il n’y a rien. Le point mort. Aucun événement triste ou amusant. « On touche le point zéro, celui d’une attente collective, l’œil du cyclone, quand l’angoisse est réprimée chez chacun, quand toutes les plaintes sans écho se sont tues, quand il n’y a plus rien à dire, qu’à se réfugier dans un silence fracassant. Même les fourchettes ne cliquettent plus. » Dans ces 35 saynètes tantôt crues tantôt tendres, chaque résident de « Saint-Christophe » est égal devant la décrépitude. L’auteure, Anne-Marie Merle-Béral, psychiatre, psychanalyste, parle avec…
La suite est réservée aux abonnés
Accédez en illimité à nos contenus et à nos newsletters thématiques