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LA TRANSPARENCE DU « NI-NI ». Contrairement à d’autres, il n’est pas arrivé en France sur un rafiot, à la merci des passeurs, mais avec un visa de tourisme en bonne et due forme. Mohamed Kemigue avait alors 25 ans, la conviction qu’une « bonne étoile » guiderait son séjour et, dans la tête, les images de ces parents, proches ou lointains, devenus « des Messieurs », rentrant en Côte d’Ivoire avec « de beaux habits, de beaux enfants et des cadeaux plein les bras ». « Je n’imaginais pas alors que je deviendrais un jour transparent, écrit-il, ni même qu’on puisse jamais le devenir. » Bercé de rêves et d’illusions, plongé dans un monde inconnu, Mohamed Kemigue découvre pourtant très vite le lot quotidien des sans-papiers, à la merci des marchands de sommeil, des exploiteurs qui disparaissent sans verser de salaire ou des compatriotes qui profitent de la crédulité du nouveau venu. Et le glissement insidieux dans cette transparence qui fait de lui un sous-homme, un humain que personne ne voit – sauf les policiers soucieux d’atteindre les quotas d’expulsions. « Non, je ne suis pas un sans-papiers, enrage-t-il.Je suis, certes, sans titre de séjour ni visa valides, mais j’ai des papiers. J’ai…
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