Publié le : Dernière Mise à jour : 01.01.2018Par : STÉPHANIE MAURICELecture : 11 min.
A Lille, l’expérimentation « Un chez-soi d’abord » vise à loger en autonomie, et sans prérequis de démarches de soins ou d’insertion, les personnes vivant dans la rue et souffrant de troubles mentaux. Au 31 janvier, une quinzaine d’entre elles bénéficiaient de ce programme mené sous le contrôle d’une équipe de chercheurs. A terme, elles devraient être une centaine.
Un studio à visiter dans un immeuble haussmannien d’un quartier chic de la métropole lilloise… Chantal Ghillain, 67ans, yeux très bleus et bonnet coordonné, n’est pas en terre inconnue. Le 115 l’a déjà envoyée dans un hébergement proche. Après dix ans de rue, ses repères géographiques sont le centre d’hébergement et de réinsertion sociale (CHRS), les logements d’urgence et les accueils de jour. Mais elle devrait bientôt signer un bail dans le parc privé et quitter l’errance : elle a accepté d’intégrer l’expérimentation « Un chez-soi d’abord », menée dans quatre grandes villes (Marseille, Lille, Toulouse et Paris) (1). Le projet, qui vise une population alliant errance et troubles mentaux, consiste à placer l’accès au logement autonome en début de parcours d’insertion plutôt qu’à la…
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