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Ceux que personne ne voit

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Après avoir traversé la Méditerranée pour travailler en France, les ouvriers maghrébins sont restés et ont vieilli. Dans l’humiliation et l’oubli. Nasser Djemaï donne corps sur scène à leurs confidences.
« Quand je suis sur un banc, je suis au spectacle. Mais moi, personne ne me voit », affirme un des personnages. Les Invisibles, ce sont les Chibanis (les anciens, en arabe), ces ouvriers maghrébins venus construire la France des Trente Glorieuses et qui vieillissent aujourd’hui dans des foyers sans âme, « leurs souvenirs enfouis sous des tonnes de silence ». Quand le jeune metteur en scène Nasser Djemaï a annoncé qu’il souhaitait leur consacrer une pièce, ses amis d’enfance ont éclaté de rire : « Tu veux faire parler nos pères ? Bonne chance ! » De ses mois de recherche, de recueil de témoignages, d’écriture, est pourtant née une pièce intense, émouvante, souvent drôle, et toujours juste. Bousculés par les questions d’un jeune homme à la recherche de son père, les résidents d’un foyer Sonacotra, « blottis dans l’inconfort des habitudes », dévoilent par bribes une vie d’humiliation, d’espoirs déçus et de renoncements. « Ma femme, ça fait quarante…
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