Publié le : Dernière Mise à jour : 03.08.2017Par : FLORENCE PAGNEUXLecture : 16 min.
La découverte artistique et la pratique culturelle peuvent aider les plus démunis et les plus isolés à se remettre sur pied. Entraînant usagers, acteurs sociaux et artistes dans une confrontation souvent féconde, ces actions de médiation culturelle souffrent encore d’un manque de reconnaissance.
Leur atelier est niché depuis près de vingt ans au cœur d’un quartier d’habitat social, Les Dervallières, à Nantes. Fraîchement diplômées des Beaux-Arts, les trois plasticiennes de la compagnie La Luna ont fait, en 1992, un choix peu banal : créer des œuvres d’art en faisant participer des habitants aux prises avec des difficultés économiques et sociales (1). Les artistes ont pris place dans un appartement du quartier, dans le cadre d’une convention avec le bailleur social Nantes habitat. « Il y avait encore pas mal de logements vacants et le quartier commençait seulement à être rattaché au centre ville par des lignes de bus. On était aux prémices de la rénovation urbaine », explique Marie Rolland, l’une des trois fondatrices. Après avoir pris le temps de rencontrer les associations et les habitants, les plasticiennes ont peu à peu démontré qu’elles…
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