Publié le : Dernière Mise à jour : 29.08.2017Par : CAROLINE HELFTERLecture : 1 min.
Deux sociologues ont suivi nuit et jour les équipes du SAMU social de Paris durant leurs interventions auprès des personnes à la rue.
A l’instar des taxis dits en maraude quand ils circulent lentement en quête de clients, neuf camions du « Samusocial » de Paris (terme inventé et déposé par son fondateur Xavier Emmanuelli) sillonnent chaque nuit les rues de la capitale. A leur bord, un chauffeur – souvent le seul homme du véhicule, soit aussi celui qui intervient quand une situation paraît tendue –, une infirmière et un(e) professionnel(le) du travail social partent à la rencontre des personnes sans abri. Pendant des nuits et des jours – car il y a aussi des maraudes diurnes –, les sociologues Daniel Cefaï et Edouard Gardella ont embarqué aux côtés de ces « funambules du tact » qui, tel Sisyphe, vont inlassablement au-devant de ceux qui ne demandent plus rien. Du tact, les deux sociologues en font aussi largement preuve dans leur récit. On le perçoit autant quand ils évoquent l’une des épreuves les plus violentes à affronter pour un novice, celle du fumet nauséabond de l’exclusion, que lorsqu’ils prennent du recul par rapport au terrain pour…
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