Sept ans après son dernier opus, l’Observatoire international des prisons (OIP) publie un nouveau rapport sur les conditions de détention, fruit de deux ans d’enquête (1). A l’heure où la prévention de la délinquance et de la récidive s’inscrivent dans le débat électoral, l’organisation dresse un sombre constat des six dernières années de politiques pénales, jugées contre-productives, et pénitentiaires. Pourtant attendue, « la loi pénitentiaire de novembre 2009 n’a finalement pas apporté d’avancée majeure dans la reconnaissance des droits visant à protéger la personne détenue. Elle vient même entériner certaines régressions, telle la mise en place de “régimes différenciés” », plutôt fondés sur des impératifs sécuritaires que sur l’individualisation de la prise en charge.
L’application des règles pénitentiaires européennes, dont s’est emparée l’administration, « apparaît comme un cache-misère », puisque les principales améliorations, apportées par l’expérimentation de « huit règles pénitentiaires sur un total de 108 », ne concernent que l’accueil des arrivants. De plus, leur mise en œuvre reste « in
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