« Les outils d’évaluation de la dangerosité peuvent être dangereux »
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Publié le : Dernière Mise à jour : 25.09.2017Par : JÉRÔME VACHONLecture : 6 min.
Evaluer la dangerosité d’un individu… Aux yeux de bien des magistrats et des responsables politiques, l’idée paraît séduisante. Fondé sur des études statistiques, le système des échelles actuarielles vise justement à établir des scores de dangerosité. Des outils qui ne sont pas à rejeter mais qui doivent être maniés avec précaution en raison des risques qu’ils présentent, prévient Christophe Adam, psychologue et criminologue belge.
Sur quel principe reposent les échelles actuarielles ?Elles utilisent des analyses statistiques afin de prédire le risque de récidive chez une personne ayant commis un crime ou un délit. Ces échelles ne sont pas nécessairement informatisées. Elles se présentent sous la forme de grilles comportant un certain nombre d’items pour lesquels il faut cocher « oui » ou « non », ou indiquer un score. Le nombre d’items varie selon les échelles, généralement de 20 à 30. Selon les cas, ces items peuvent être pondérés entre eux. Il existe trois générations d’échelles. La première intégrait des items factuels, comme les antécédents judiciaires, le sexe, l’âge, etc. Par la suite, on a conçu des instruments de jugement clinique structuré,…
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