Publié le : Dernière Mise à jour : 05.09.2017Par : JÉRÔME VACHONLecture : 6 min.
Le drame du Chambon-sur-Lignon pose, une nouvelle fois, la question du traitement de la dangerosité en matière pénale. Faut-il durcir les peines de sûreté existantes afin de protéger la société contre des crimes potentiels ? Au nom du principe de précaution, on risque en réalité de mettre en danger les libertés publiques, prévient la juriste Christine Lazerges dans un ouvrage qu’elle cosigne avec Geneviève Giudicelli-Delage.
En quoi le drame qui vient de se produire au Chambon-sur-Lignon, en Haute-Loire, illustre-t-il le débat sur la dangerosité ?Au-delà des erreurs qui auraient pu être commises, il prouve combien la dangerosité reste difficile à évaluer et à quel point elle ne peut être le fondement de la sanction pénale prononcée, en raison justement de cette difficulté à l’évaluer avec précision.Le droit de la dangerosité tend, selon vous, à s’émanciper du droit pénal classique. C’est-à-dire ?Le droit pénal classique est fondé sur la culpabilité. Le prononcé d’une peine suppose que l’on soit responsable d’un acte. Il s’agit, sur la base de preuves matérielles, de repérer la nature de la faute commise et de désigner l’auteur. Le droit pénal…
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