Un rapport parlementaire pointe des « dérives » dans la mise en œuvre du service civique
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Publié le : Dernière Mise à jour : 02.08.2017Par : OLIVIER SONGOROLecture : 3 min.
Plus de un an après la création du service civique, un rapport parlementaire en dresse un bilan très critique qualifiant sa mise en œuvre sur le terrain de « problématique ». Cette nouvelle forme d’engagement citoyen « suscite pourtant indiscutablement l’intérêt des jeunes », notent ses auteurs, les députés Bernard Lesterlin (PS) et Jean-Philippe Maurer (UMP), comme en témoignent les 14 593 contrats signés et mis en paiement au 3 novembre 2011 depuis l’entrée en vigueur de la loi du 10 mars 2010. Mais, soulignent-ils, les auditions qu’ils ont menées ont révélé « plusieurs insuffisances, difficultés ou dérives dans sa mise en œuvre ».Une mixité sociale « imparfaite »Et en premier lieu une mixité sociale encore « imparfaite ». C’était pourtant l’un des objectifs de la loi sur le service civique (1). Les défendeurs du dispositif imaginaient qu’un « brassage » social et culturel serait la conséquence naturelle de l’engagement citoyen. Mais au final, la population des jeunes en service civique apparaît essentiellement féminine, urbaine et… diplômée. Ainsi, en 2010, 24 % d’entre eux seulement avaient un niveau inférieur au baccalauréat. Une sous-représentation qui s’explique notamment par…
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