Publié le : Dernière Mise à jour : 04.08.2017Par : É. V.Lecture : 2 min.
Venue à Paris pour rencontrer ses compatriotes du Burkina en exil, Eléonore Yaméogo constate que, réduits à une vie de misère, ceux-ci continuent d’entretenir au pays le mythe d’une réussite facile.
« Chez moi, j’avais à manger et à dormir. C’est en France que j’ai vu la vraie misère », raconte Chaba le Sénégalais, face à la caméra d’Eléonore Yaméogo. Cette jeune réalisatrice burkinabé était venue tourner à Paris un documentaire sur les immigrés installés dans l’« eldorado » hexagonal. Elle qui a grandi avec le mythe que l’on pouvait réussir à tous les coups en France a vite déchanté en rencontrant des compatriotes vivant dans le dénuement le plus total en plein quartier de la Goutte-d’Or. Son documentaire Paris, mon paradis – qui aurait tout aussi bien pu s’intituler Paris, mon enfer – prend alors une nouvelle direction. En donnant la parole à des habitants de ce mini-Ouagadougou en plein Paris, arrivés d’Afrique il y a un, six ou vingt ans et qui continuent à entretenir le mythe de la réussite, elle cherche à comprendre les mécanismes de ce mensonge général qui engendre illusions et désillusions. Bintoun est aujourd’hui locataire d’un petit…
La suite est réservée aux abonnés
Accédez en illimité à nos contenus et à nos newsletters thématiques