« Service citoyen » pour les jeunes délinquants : un projet à risques multiples
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Publié le : Dernière Mise à jour : 03.08.2017Lecture : 2 min.
Une réponse « sécuritaire, répressive, comportementale », selon les CEMEA (Centres d’entraînement aux méthodes d’éducation active), et un dévoiement des moyens, pour la CNAPE (Convention nationale des associations de protection de l’enfant). La proposition de loi « Ciotti » « visant à instaurer un service citoyen pour les mineurs délinquants », adoptée le 12 octobre par les députés (1), renforce les inquiétudes du secteur éducatif sur l’avenir de la justice des mineurs.Le texte détourne les EPIDE (établissements publics d’insertion de la Défense) de leur objectif initial, qui est d’assurer l’insertion sociale et professionnelle de jeunes adultes volontaires de 18 à 25 ans, critique la CNAPE. En étant ouverts à des mineurs de 16 ans délinquants, placés par l’autorité judiciaire, ils verraient leur missions, leurs projets éducatifs et pédagogiques modifiés. C’est également l’avis de la commission de la défense de l’Assemblée nationale, qui rappelle que les EPIDE ne proposent pas « un encadrement militaire » mais civil « avec des valeurs militaires » (2). Elle craint que, déjà soumis à un nombre croissant de demandes non satisfaites, ce dispositif ne soit « fragilisé par l’accueil de…
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