« L’assistance sexuelle ne résout pas le problème de la vie en institution »
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Publié le : Dernière Mise à jour : 25.09.2017Par : JÉRÔME VACHONLecture : 6 min.
Faut-il autoriser les assistants sexuels pour les personnes handicapées en France ? Cette question suscite d’âpres échanges entre ceux qui militent pour le droit des handicapés à mener une vie sexuelle autonome et ceux pour qui cela reviendrait à officialiser une forme de prostitution. Directeur de recherche à l’Inserm et spécialiste des aspects psychologiques et sociologiques de la sexualité, Alain Giami tente d’éclairer le débat.
L’assistance sexuelle aux personnes handicapées s’apparente-t-elle à de la prostitution, comme l’affirment ceux qui y sont opposés ?Je ne vois pas de réelles différences entre les deux. Au bout du compte, il s’agit bien de proposer des relations sexuelles tarifées. Bien sûr, le discours sur l’assistance sexuelle insiste sur les limites à instaurer, ne pas aller jusqu’à la pénétration, s’en tenir à la sensualité. Mais est-ce cela dont les adultes handicapés ont envie, ou bien d’avoir des relations sexuelles complètes, y compris pour certains avec des prostituées ? Ce qui, faut-il le rappeler, est un type de relation sexuelle particulier qui concerne moins de 10 % des hommes. En outre, même si le recours à des assistants…
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