Publié le : Dernière Mise à jour : 04.08.2017Par : ÉLÉONORE VARINILecture : 1 min.
LES ACQUIS ET LES OUBLIS. « ADIH MRANI », « FADIL ARMI », « FAILAMRANI », « FADILA AMRANI »… Au bout de dix-huit mois, à raison d’un ou deux cours particuliers d’un quart d’heure par semaine, Fadila Amrani n’arrive à écrire son nom correctement qu’une fois sur deux. Comment assimiler l’alphabet quand, à 65 ans, on n’a jamais tenu un stylo, jamais lu une phrase ? Quand, depuis que l’on vit en France, on s’en remet aux autres pour remplir la paperasse et que l’on se repère dans Paris uniquement aux monuments, et pas aux noms des rues ? Fadila est femme de ménage chez des particuliers, et fait partie des millions d’analphabètes que compte notre pays. Edith, une traductrice chez qui elle travaille, s’est mis en tête de lui apprendre à lire et à écrire. Celle-ci n’a-t-elle pas enseigné les bases de la lecture à son fils quand il avait 4 ans ? Au bout de un mois, le petit garçon avait eu accès à ce qu’elle considère comme le « secret du bonheur ». Mais avec une personne âgée, les résultats ne peuvent pas être aussi rapides. « Elles peuvent mettre dix ans à apprendre à lire. Ce sont des gens qui n’ont pas appris à apprendre », explique à Edith une bénévole d’un centre d’alphabétisation. Edith…
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