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Le paradoxe de l’interprète

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La poétesse Shumona Sinha a adopté le style narratif afin de dépeindre le mal-être d’une femme interprète pour clandestins.
Viols, assassinats, agressions, persécutions politiques et religieuses… « Les récits ressemblaient aux récits. Aucune différence. Sauf quelques détails, de date et de nom, d’accent et de cicatrice. C’était comme si une seule histoire était racontée par des centaines d’hommes et la mythologie était devenue réalité […]. J’écoutais leurs histoires aux phrases coupées, hachées, éjectées comme on crache. » La narratrice est interprète pour clandestins. Les premiers temps, elle reste neutre. Au bout d’une année, elle se dit « lessivée, amère, agacée ». Dans les premières pages d’Assommons les pauvres !, elle passe la nuit au poste. Elle a été mise en examen pour avoir fracassé une bouteille sur la tête d’un demandeur d’asile. Pourquoi une telle violence ? Marre des mensonges de ces hommes venus du même dénuement qu’elle et qui lui rappellent que sa condition actuelle ne tient qu’à un fil ? « Tout s’embrouillait et se confondait dans ma tête qui avait su, depuis longtemps, effacer le souvenir de la misère », écrit l’héroïne,…
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