« Il ne faut pas de mesures spécifiques pour les Roms »
Article réservé aux abonnés
Publié le : Dernière Mise à jour : 08.09.2017Par : ÉLÉONORE VARINILecture : 2 min.
Le 30 juillet 2010, Nicolas Sarkozy prononçait, à Grenoble, un discours stigmatisant les Roms et annonçait une vaste campagne de démantèlement des campements « illicites » (1). Un an après, Michèle Mézard, membre du comité technique de Romeurope et bénévole à Médecins du Monde, fait le point sur la situation des Roms en France et les conséquences des politiques « anti-Roms ».
Quelles ont été les conséquences du discours de Grenoble ?La communication menée par le gouvernement n’a conduit qu’à rendre plus visibles des expulsions qui, en réalité, s’inscrivent dans la continuité d’une politique mise en place depuis plusieurs années. Le ministère de l’Intérieur a annoncé qu’il allait démanteler la moitié des 539 campements. Qu’est-ce qui est pris en compte dans ce chiffre ?Il peut s’agir d’expulsions d’une ou deux familles de Roms par-ci par-là ou même de gens du voyage… Cette politique de démantèlement n’est, de toute façon, pas applicable dans la mesure où les personnes s’installent systématiquement ailleurs, ce qui in fine multiplie le nombre de bidonvilles.Elle n’est pas humaine non plus: on met quand même des…
La suite est réservée aux abonnés
Accédez en illimité à nos contenus et à nos newsletters thématiques