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Parade à la disparition

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Le narrateur anonyme du livre de Claire Huynen rapporte sur un ton caustique le quotidien d’un établissement pour personnes âgées et décrit avec lucidité son propre vieillissement.
« Les vieux m’emmerdent », affirme le narrateur. Il a pourtant 70 ans et entre volontairement en maison de retraite. Acariâtre un peu, masochiste beaucoup, curieux surtout. De voir vieillir son corps et celui de ses contemporains. Conscient aussi qu’il lui faut confier sa « décroissance à des mains expertes ». Le héros de Série grise – qui restera anonyme – intègre donc Mathusalem, un établissement d’hébergement pour personnes âgées où l’on fête les arrivées, mais où les départs sont plus discrets et où « la vacuité des existences se déguisait en d’immuables rituels, de vaines parades à la disparition ». Tout le livre de Claire Huynen est sur ce ton. A la fois acerbe et drôle. Une centaine de pages faites de phrases courtes qui chacune fait mouche, un style très personnel, et une réflexion sur la vie en institution vue de l’intérieur… forcément imaginée, puisque l’auteure n’a que la quarantaine. Son personnage observe ses corésidents : des gros, des maigres, dont…
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