Publié le : Dernière Mise à jour : 31.07.2017Par : CATHERINE SANSON STERNLecture : 11 min.
Lassés de ne pas recevoir de réponses de l’Etat et scandalisés par la fermeture de places d’accueil pour grands précaires, des travailleurs sociaux toulousains, réunis au sein du Groupement pour la défense du travail social, ont décidé d’ouvrir un lieu illégal pour mettre cespublics à l’abri. Ils tentent ainsi de poursuivre leur mission dans ce contexte très particulier.
La fermeture, en décembre 2010, de deux structures toulousaines, à l’Hôtel-Dieu et à la Fourcade, qui disposaient en centre-ville de places destinées aux grands précaires, puis le déplacement de ce public vers un lieu excentré ont été la goutte d’eau qui a fait déborder le vase chez les travailleurs sociaux chargés de l’urgence sociale. « Pour les collègues de l’équipe mobile sociale, le travail de plusieurs années pour stabiliser ces grands précaires était réduit à néant, raconte Annabelle Quillet, conseillère en économie sociale et familiale (CESF) à la Veille sociale31 et membre du Groupement pour la défense du travail social (GPS) (1). Ils ont comptabilisé 22 morts dans la rue entre avril 2010 et mars 2011. Ils assistaient parfois à deux enterrements par semaine. Cela devenait…
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