« Les monnaies sociales locales permettent de lutter contre l’exclusion »
Article réservé aux abonnés
Publié le : Dernière Mise à jour : 30.07.2017Par : JÉRÔME VACHONLecture : 6 min.
« Sol violette »… C’est le joli nom de la monnaie locale et solidaire lancée début mai par la ville de Toulouse. Objectif : développer une économie alternative et éthique. Depuis le début des années 1980, de telles monnaies se multiplient. Comment sont-elles nées ? Permettent-elles de lutter contre la pauvreté ? Les réponses de l’économiste Jérôme Blanc, qui a organisé début 2011 un colloque international sur le sujet.
Seul l’Etat a le droit de battre monnaie. Quel est donc le statut des monnaies sociales locales ?Au sens économique du terme, ce sont bien des monnaies. La monnaie n’est en effet rien d’autre qu’un système de comptabilisation et de règlement reconnu au sein d’une communauté donnée sous une forme conventionnelle. Ces systèmes ne sont pas en concurrence avec la monnaie nationale. Ils visent simplement à apporter quelque chose de différent. Toutefois, au début des années 1980, lors de la création des premières monnaies sociales, on pouvait craindre des interdictions de la part des Etats. Puis on s’est rendu compte qu’il était possible d’émettre une monnaie sans contrevenir à la loi. En général, quand ces monnaies prennent une forme…
La suite est réservée aux abonnés
Accédez en illimité à nos contenus et à nos newsletters thématiques