Publié le : Dernière Mise à jour : 02.08.2017Par : CLÉMENCE DELLANGNOLLecture : 11 min.
A Paris, l’association Droits d’urgence entend faciliter l’accès au droit aux personnes très vulnérables suivies pour troubles mentaux. Pour ce faire, elle intervient depuis la mi-2009 dans trois établissements hospitaliers parisiens, au sein d’un pôle juridique intégré, en lien avec les soignants et les travailleurs sociaux.
« La maladie mentale est inégalement répartie au sein de la population, et moins les personnes sont dotées (socialement, économiquement, culturellement), plus la prévalence des troubles est élevée », rappelait, en 2009, l’enquête Samenta (1) sur la santé mentale et les addictions chez les personnes sans logement personnel en Ile-de-France. Après avoir rencontré 840personnes sans domicile fixe, les chercheurs estimaient qu’un tiers de cette population souffrait de troubles psychiatriques sévères, avec « un risque élevé de rupture sociale ».Malgré la diversification des dispositifs de droit commun, l’accès au droit de ces publics en marge ou présentant une grande vulnérabilité reste problématique. Difficulté des personnes à se mobiliser, déperdition des informations, irrégularité des prises en charge, professionnels déroutés…
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