Publié le : Dernière Mise à jour : 26.07.2017Lecture : 3 min.
La distinction entre « people » (les habitants) et « place » (les territoires) est entrée dans le vocabulaire français des politiques publiques (sociales et urbaines) avec les travaux de Jacques Donzelot, inspirés d’observations américaines, sur la lutte contre la ségrégation (1). L’aménagement du territoire et la politique de la ville, en France, oscillent entre les logiques « people » et « place », entre un ciblage sur les habitants ou sur l’habitat. L’accent, de fait, est largement mis sur le zonage, la spécification des espaces, et une intervention privilégiant les équipements et le cadre bâti (à démolir, à construire ou à réhabiliter).Nombreux sont les observateurs qui soulignent la défiance administrative française à l’égard des gens et l’accent bien trop important mis sur les investissements en infrastructures et en bâtiments. La rénovation urbaine fait l’objet de critiques nourries en ce sens. L’orientation « place », sans être discréditée, est discutée. Quels seraient donc les fondements d’une option résolument « people » ?L’analyse provient, à ces sujets, encore des Etats-Unis, en l’occurrence d’un célèbre économiste de l’université de Harvard, Edward Glaeser (2). Selon lui,…
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