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« L’idéologie du mérite est un danger pour la société »

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« Tout se mérite, rien n’est acquis, rien n’est donné », lançait Nicolas Sarkozy en 2006 à l’université d’été des jeunes UMP. Mais si le mérite a constitué à l’origine une réelle avancée dans une société de privilèges liés à la naissance, sa généralisation actuelle en fait une menace pour la cohésion sociale, estime la philosophe Dominique Girardot dans « La société du mérite ».
Le mérite est « un poison pour la société », écrivez-vous. L’expression est forte…C’est un danger dans le sens où, en tant qu’idéologie, il délite les rapports sociaux en renvoyant chacun à sa seule responsabilité, alors que l’on sait qu’il existe des conditions sociales et politiques qui échappent aux responsabilités individuelles. On fait comme si les situations dans lesquelles nous nous trouvons relevaient des choix que nous faisons. Cela renvoie chacun à une forme de solitude en totale contradiction avec le fait que les hommes sont en réalité interdépendants les uns des autres. Avec l’idéologie du mérite, à chacun de porter son fardeau. Cela va de pair avec le développement de la contractualisation dans tous les domaines de la vie, y compris l’éducation et les politiques…
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