Publié le : Dernière Mise à jour : 07.09.2017Par : MARIE MARTYLecture : 10 min.
Depuis trois ans, Patricia Arnoux, intervenante en médiation animale, fait entrer chiens, tourterelles et chinchillas dans la maison d’arrêt de l’Elsau, à Strasbourg, où 700 détenus s’entassent à deux ou trois dans des cellules individuelles. La médiation animale, par des séances de discussion avec les détenus oudes soins aux animaux,parvient aujourd’hui à apaiser certaines tensions et à « humaniser » les lieux.
Toubo, Pop-corn, Era, Caline… Une vingtaine d’animaux familiers, lapins, tourterelles, hamsters, vivent à l’année dans un local de la maison d’arrêt de Strasbourg – un établissement pénitentiaire de 444 places, situé dans le quartier de l’Elsau, où s’entassent 700 détenus, y compris des femmes et des mineurs. Ce sont les détenus du bâtiment B, celui « des mœurs » et des prisonniers « fragiles », qui s’en occupent. Chaque jour, par groupes de trois ou quatre, les prisonniers volontaires viennent s’occuper de l’animal dont ils sont les « référents ».Pour Daniel (1), cette heure hors de sa cellule est « un vrai bol d’air ». « Ici, c’est la liberté derrière les barreaux ; une heure d’évasion entre les murs de la prison. » L’un de ses codétenus…
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