Publié le : Dernière Mise à jour : 04.08.2017Par : SANDRA MIGNOTLecture : 11 min.
La prise en compte de la vie affective et sexuelle des résidents dans l’accompagnement qui leur est proposé est l’un des axes forts du projet de l’équipe du foyer pour adultes handicapés Barbanègre, à Paris. Une volonté qui bouscule les pratiques éducatives, avec la nécessité de trouver un juste milieu entre respect du droit à la vie privée et protection de personnes vulnérables.
RosineN. (1), jolie métisse au visage souriant, et Habib P., jeune garçon réservé à l’allure un peu gauche, s’approchent de concert des éducateurs. Les résidents du foyer Barbanègre (2), un établissement parisien qui accueille 54 adultes handicapés mentaux, viennent de terminer leur déjeuner et ont déjà débarrassé les tables. Les deux jeunes, âgés respectivement de 25 et de 29 ans, ont besoin d’un conseil : « C’est la Saint-Valentin lundi, explique Rosine. Habib va m’emmener au restaurant, mais moi je voudrais qu’il me fasse un cadeau. » S’ensuit une discussion sur ce que représente déjà symboliquement et financièrement pour Habib P. l’invitation à dîner, le type de restaurant où il pourra l’emmener, la nécessité de réserver. Pendant ce temps, un peu plus loin, Christian…
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