« Il faut réhabiliter la dimension sociale et politique de la fragilité »
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Publié le : Dernière Mise à jour : 26.07.2017Par : JÉRÔME VACHONLecture : 6 min.
Fragilité, vulnérabilité… Ces notions émergent lentement dans le débat public. Le concept anglo-saxon du « care » met ainsi en avant la nécessaire attention à porter aux plus fragiles. Mais cette fragilité peut-elle réellement constituer une valeur sur laquelle asseoir des politiques sociales et économiques ? Les réflexions du philosophe Fred Poché.
Pourquoi, dans une société valorisant le pouvoir et la réussite individuelle, la notion de « fragilité » semble-t-elle paradoxalement d’actualité ?La fragilité est effectivement une thématique en émergence. On peut mentionner à ce propos les théories sur l’éthique du care (1), qui comportent des intuitions intéressantes autour de l’idée de « prendre soin ». Prendre soin de l’autre mais aussi de soi, dans le sens d’être à juste distance par rapport à ses propres fragilités afin de mieux répondre aux souffrances de l’autre sans projeter les siennes sur lui. Il me semble qu’un surcroît de vulnérabilité traverse actuellement les populations en raison de conditions historiques et sociales particulières. Ceux qui se trouvent déjà en difficulté, les personnes handicapées, les pauvres, etc., en sont d’autant…
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