TÉLÉVISION

POUDRIÈRE EN BÉTON. L’image associée à la jeunesse de banlieue – échec scolaire, délinquance, incivilité, chômage – est-elle de l’ordre du cliché ou de la réalité ? C’est ce que Céline Bittner, présentatrice de l’émission Ça va, ça vient sur LCP, a voulu savoir. Même si on la sent parfois un peu mal à l’aise sur ses talons au milieu des cités de Sarcelles ou de Garges-lès-Gonesse (Val-d’Oise), elle pose les bonnes questions aux jeunes, aux élus et aux personnalités de ces quartiers. L’émission remonte le temps : les documents d’archives, nombreux, sont montrés aux protagonistes d’aujourd’hui, puis analysés par eux. Ainsi, lorsque la journaliste passe un extrait de l’émission Cinq colonnes à la une datant de 1960, les jeunes Sarcellois sont étonnés d’entendre que déjà, à l’époque, ils étaient stigmatisés. Elle retourne ensuite, quinze ans après la sortie du film La haine, sur les lieux du tournage, à ­Chanteloup-les-Vignes (Yvelines). Là, elle montre à Pierre Cardo, qui fut le maire (UMP) de cette commune pendant un quart de siècle, des reportages tirés de journaux télévisés de 1981, de 1995 et de 2005 dans trois villes touchées par les émeutes. Les images semblent bégayer, on y voit…