Fronde inédite des professionnels, qui réclament des moyens
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Publié le : Dernière Mise à jour : 01.08.2017Par : MARYANNICK LE BRISLecture : 3 min.
Le ton est monté parmi les professionnels de la Justice après les déclarations du garde des Sceaux et du ministre de l’Intérieur, le 31 janvier, sur les suites qui seraient données à l’affaire du meurtre de Laetitia Perrais, dans la Loire-Atlantique (1). Evoquant une « défaillance de la chaîne pénale », les ministres ont annoncé des « sanctions qui s’imposent au regard des fautes ». En visite à Orléans le 3 février, le chef de l’Etat a enfoncé le clou en accusant les services de la justice et de la police d’avoir manqué de vigilance envers le meurtrier présumé de la jeune fille. Démarche « démagogique », « indigne », « instrumentalisation politique », s’insurgent depuis les magistrats et les personnels des services pénitentiaires d’insertion et de probation, qui, eux, invoquent leur pénurie de moyens.Depuis plusieurs mois en effet, les juges de l’application des peines de Nantes avaient alerté leur hiérarchie des conséquences du manque d’effectifs, tout comme le service pénitentiaire d’insertion et de probation de la Loire-Atlantique, où plus de 800 dossiers sont restés en souffrance, faute d’agents en nombre suffisant. Au niveau national, les professionnels s’alarment de longue date…
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