Publié le : Dernière Mise à jour : 03.08.2017Par : CLÉMENCE DELLANGNOLLecture : 1 min.
Virginie de Galzain a tiré d’immenses portraits anonymes de patients séropositifs, afin de dénoncer la discrimination qu’ils subissent.
En France, avouer sa séropositivité expose encore au rejet et à la discrimination, dans l’entreprise, dans la famille, dans toutes les relations sociales. Pour « rendre visibles ceux qu’on ne veut pas voir », la photographe Virginie de Galzain a passé plusieurs mois au sein du service d’immunologie de l’hôpital européen Georges-Pompidou (AP-HP), à Paris. Elle y a rencontré plus d’une centaine de patients, et a pu s’entretenir avec la moitié d’entre eux. Des hommes, des femmes, hétérosexuels ou homosexuels, jeunes ou vieux, insérés ou sans logement, qui ont tous posé la même condition : un respect total de leur anonymat. Aucun visage n’apparaît donc sur les tirages en très grand format présentés jusqu’à la fin du mois par la Cité de la santé. Loin de couper le spectateur du sujet, ce parti pris produit un véritable effet d’identification. D’une grande sobriété, chaque cliché raconte une trajectoire singulière en laquelle chacun, pourtant, peut retrouver une part de lui-même : une étudiante venue passer un dépistage,…
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