Publié le : Dernière Mise à jour : 04.08.2017Par : STÉPHANIE MAURICELecture : 11 min.
A Armentières, dans la banlieue lilloise, l’Armée du salut gère un accueil d’urgence de 40 places ouvert tout l’hiver, jusqu’au 30 mars. Il permet de toucher les personnes sans abri les plus désocialisées. Un travail précaire réalisé par une équipe elle-même en situation instable, tant en termes d’emplois que de financement.
Moins deux degrés au thermomètre à 17 heures. Ce mercredi soir de décembre, sur la région lilloise, le niveau 2 du plan grand froid a été déclenché. Au pavillon n° 5 de l’établissement public de santé mentale (EPSM) d’Armentières, Johann Taczynski, moniteuréducateur, décroche le téléphone et prévient le 115 qu’il dispose de deux places dans son accueil d’urgence, géré depuis 2002 par l’Armée du salut. Ici, les 40 places de niveau 1, réservées aux hommes seuls, sont ouvertes dès que les températures sont négatives la nuit, c’est-à-dire du 3 novembre jusqu’à la fin de la saison hivernale, le 30 mars. L’atout de cet hébergement est sa stabilité. Il ne connaît pas les ruptures des accueils de niveau 2 ou 3, qui ferment trois ou quatre jours, parfois plus, lorsque le temps se radoucit et que les températures négatives ne sont…
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