Publié le : Dernière Mise à jour : 03.08.2017Par : CAROLINE HELFTERLecture : 16 min.
Née au tournant de la Seconde Guerre mondiale, la prévention spécialisée s’est structurée autour du travail de rue. Les filles qui sont moins visibles que les garçons dans les espaces publics n’ont, longtemps, pas vraiment attiré l’attention. Un faisceau d’évolutions contribue à modifier la donne. Les équipes éducatives s’efforcent donc d’adapter leurs pratiques pour rencontrer le public féminin et, si possible, aider les jeunes des deux sexes à sortir des visions stéréotypées des rapports de genre.
Pendant presque un siècle, l’expression « suffrage universel » a escamoté le fait que les femmes étaient exclues du droit de vote (1). Parler de façon indifférenciée « des jeunes » pour évoquer le public de la prévention spécialisée entretient le même type d’occultation : en réalité, les jeunes en question sont très majoritairement des garçons. Ces derniers représentent dans la capitale les deux tiers des effectifs accompagnés par l’ensemble des 16 organisations membres de l’Union parisienne de la prévention spécialisée (UPPS), signalait Rachida Azougue, sa vice-présidente, lors des journées d’étude organisées en novembre par la Convention nationale…
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