Publié le : Dernière Mise à jour : 03.09.2017Par : JÉRÔME VACHONLecture : 6 min.
Dans l’inconscient collectif, « jeune musulman » est souvent synonyme de « violence » et d’« échec scolaire ». Pourtant, nombre de jeunes adultes de familles musulmanes entreprennent des études supérieures, constate la politologue Leyla Arslan dans son livre « Enfants d’Islam et de Marianne ». Ils aspirent à être reconnus pour ce qu’ils sont, sans se voir assigner une identité stigmatisante.
Existe-t-il une classe moyenne musulmane ?Je préciserai d’abord qu’il faut être prudent avec cette notion, et ne pas essentialiser une population à partir d’un critère religieux. En étudiant un échantillon de personnes considérées comme musulmanes, j’ai d’abord voulu comprendre de quelle façon elles géraient cette étiquette. Pour répondre à votre question, il n’existe pas de statistiques de type ethnique en France. Il est donc difficile de quantifier le phénomène. Mais cette classe moyenne est en train d’émerger. Lorsque l’on compare le profil sociologique des parents avec celui des enfants, le processus est indéniablement à l’œuvre, même si les enfants souhaiteraient sans doute une ascension sociale plus marquée. Les pères, en particulier ceux qui sont…
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