Les étrangers, variable d’ajustement du dispositif d’urgence ?
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Publié le : Dernière Mise à jour : 01.08.2017Par : MARYANNICK LE BRISLecture : 4 min.
Face à la saturation des centres d’hébergement, des préfectures ont donné des consignes pour écarter les personnes en situation irrégulière ou les déboutés du droit d’asile. Le rappel à l’ordre du secrétaire d’Etat sur le principe de l’inconditionnalité suffira-t-il à supprimer des orientations plus ou moins explicites ?
Cette fois, il ne s’agit plus de simples pressions, mais d’instructions officielles dénoncées par les associations depuis plusieurs semaines. Dans certains départements, les services de l’Etat ont remis en cause le principe de l’inconditionnalité de l’accueil des personnes sans abri, pourtant posé par plusieurs articles du code de l’action sociale et des familles (1), en demandant aux structures de tenir compte de leur statut administratif.Au nom de la « fluidité »Comme l’a révélé Libération le 29 novembre, plusieurs documents en attestent. Parmi eux, un mail du 27 août envoyé aux structures d’hébergement par la direction départementale de la cohésion sociale du Calvados demandait que les demandeurs d’asile déboutés ne soient plus pris en charge. « Si nous voulons que le dispositif d’hébergement garde sa nécessaire fluidité…
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