Publié le : Dernière Mise à jour : 20.09.2017Par : FLORENCE RAYNALLecture : 16 min.
Les besoins spécifiques des femmes en matière d’addictions sont rarement pris en compte et peu de recherches ont été menées sur le sujet. Aujourd’hui, les professionnels commencent à s’interroger sur l’intérêt d’introduire la notion de genre dans leur approche. Car addictions et représentations sociales entretiennent des liens forts de dépendance.
En matière d’addiction, les femmes sont-elles des hommes comme les autres ? Autrement dit, poser la question du sexe, et davantage encore du genre, a-t-il un sens en addictologie ? A l’heure où celle-ci se structure, l’interrogation émerge chez les acteurs, comme l’a montré le IXe « Carrefour de l’addictologie » organisé par l’Anitea, la F3A, l’ANPAA et ELSA (1). Et la réponse ne s’impose pas d’emblée. En fait, les données manquent. « Les réactions de l’organisme peuvent être différentes, les modes de consommation varier, tout comme l’adhérence aux traitements, mais les traits communs restent très importants. La moitié des études disent que les femmes s’en sortent mieux, l’autre, que ce sont les hommes… », résume Pascal Perney, chef du service d’addictologie du CHU de Nîmes. On admet généralement,…
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